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lundi 8 septembre 2025
Reconversion professionnelle quand on est en CDI : le guide pour réussir
Changer de voie, apprendre un nouveau métier, faire enfin ce qui vous fait vibrer… Vous en rêvez ? Mais voilà : vous êtes en CDI, avec une certaine stabilité, peut-être des responsabilités, un salaire qui tombe chaque mois. Alors forcément, l’idée d’une reconversion professionnelle quand on est en CDI peut sembler risquée, voire irréaliste. Et pourtant, des milliers de salariés en contrat à durée indéterminée osent franchir le pas chaque année. Mieux encore, être en CDI est un véritable atout pour changer de métier sereinement, à condition de bien s’y prendre. Alors, pourquoi se reconvertir ? Quelles sont les options possibles ? Comment financer une formation sans perdre son salaire ? Et surtout, comment éviter les pièges classiques ? Hife vous guide étape par étape !
Pourquoi envisager une reconversion professionnelle quand on est en CDI ?
Il y a mille raisons de vouloir changer de métier. Parfois, c’est une envie de nouveauté ou un projet longtemps gardé dans un coin de la tête. D’autres fois, c’est la lassitude, le mal-être ou l’envie de retrouver du sens dans son quotidien. Ce qui revient souvent chez les salariés en CDI, c’est ce mélange de sécurité et d'insatisfaction. Ce sentiment d’avoir « coché toutes les cases », mais de ne plus avancer.
La reconversion peut alors répondre à plusieurs objectifs :
● Aligner votre travail avec vos valeurs.
● Améliorer votre qualité de vie.
● Quitter un métier usant ou un secteur en déclin.
● Réaliser un rêve (ouvrir un restaurant, devenir coach, travailler dans l’artisanat…).
● Retrouver du plaisir au travail.
Bonne nouvelle : être en CDI vous donne un cadre sécurisé pour mener à bien cette transition. Vous avez un revenu stable, des droits à la formation, du temps pour réfléchir… Autant d’éléments qui peuvent vous permettre de préparer votre changement sereinement, sans tout plaquer sur un coup de tête !
Comment se reconvertir professionnellement en tant que salarié ?
La reconversion professionnelle est aujourd’hui un chemin fréquent et encouragé. Que vous souhaitiez monter en compétences, évoluer au sein de votre entreprise, ou changer complètement de secteur, il existe des solutions taillées sur mesure, peu importe votre âge ou votre parcours. Ces dispositifs vous permettent de vous former à votre rythme, pendant ou en dehors de vos heures de travail, tout en respectant vos contraintes personnelles.
Se reconvertir durant le temps de travail
Si vous êtes en CDI, rien ne vous empêche d’envisager une reconversion pendant vos heures de travail. Au contraire, plusieurs dispositifs existent pour vous aider à franchir le cap sans perdre en sécurité ni en salaire. Si vous avez envie d’évoluer dans votre entreprise actuelle, parlez-en à votre employeur : un Plan de Développement des Compétences peut être mis en place pour vous permettre de monter en compétences, voire de changer de poste.
Autre option : la promotion par alternance, ou Pro-A, qui permet de se former à un nouveau métier tout en restant salarié. C’est une solution idéale si vous visez une évolution ou une reconversion en douceur. La formation se fait en alternance, avec un financement assuré par l’OPCO de votre entreprise. Pour en savoir plus, un petit détour par le service RH peut faire toute la différence.
Si vous visez une reconversion plus ambitieuse, le Projet de Transition Professionnelle (PTP) est fait pour vous. Ce dispositif, qui a remplacé le CIF, vous permet de suivre une formation certifiante tout en conservant votre contrat et votre salaire (jusqu’à 100 % de votre rémunération selon votre niveau). Il est géré par les associations régionales Transitions Pro, et vous offre une transition en toute sécurité, sans avoir à claquer la porte du jour au lendemain.
Se reconvertir sur ses congés ou son temps libre
Quand il n’est pas possible de se former pendant le temps de travail, pas de panique : vous pouvez utiliser vos jours de congés ou votre temps libre pour acquérir de nouvelles compétences. C’est aussi une bonne façon de garder votre projet un peu secret, sans forcément en parler tout de suite à votre employeur.
Il existe plein de formules flexibles qui s’adaptent à votre rythme : cours du soir, formations en ligne, MOOCs gratuits… De quoi avancer sans chambouler votre planning ! Et si vous préférez un accompagnement plus cadré, le Projet de Transition Professionnelle (PTP) reste une super option pour suivre une formation tout en continuant de toucher votre salaire, grâce à un congé formation pendant vos heures de travail.
Et si on est au chômage ?
Le chômage est aussi l’occasion idéale pour se réinventer ! Les demandeurs d’emploi peuvent profiter de formations financées par Pôle Emploi, ou encore de la Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle (POE).
Ce dispositif aide à revenir sur le marché du travail en prenant en charge tout ou partie des frais de formation nécessaires pour décrocher un poste en entreprise. Pour en bénéficier, la formation, qui dure au maximum 400 heures, doit vous permettre d’acquérir les compétences indispensables pour le job visé.
Les étapes d’une reconversion professionnelle quand on est en CDI
Vous êtes en CDI, mais votre job ne vous fait plus vibrer ? Vous avez envie de changer de cap, sans plonger dans l’inconnu ni risquer votre stabilité financière ? Avec un peu d’organisation et de méthode, la reconversion professionnelle quand on est en CDI, c’est possible ! Découvrez les étapes clés pour réussir votre virage pro sans stress et en toute sécurité.
#1 Faire le point avant de changer de métier
Avant de vous lancer tête baissée dans une nouvelle aventure professionnelle, prenez le temps de vous poser les bonnes questions. Pourquoi voulez-vous changer de métier ? Quelles compétences pouvez-vous réutiliser dans votre futur job ? Êtes-vous prêt à suivre une formation, à déménager, ou à accepter une baisse temporaire de salaire ?
Un bilan de compétences est souvent la meilleure manière de faire le point. Il vous aide à identifier vos forces, vos envies, et les métiers qui pourraient vraiment vous correspondre. Cerise sur le gâteau : ce bilan est finançable via votre CPF, et peut se faire en présentiel ou à distance, selon vos préférences.
Pour aller encore plus loin, vous pouvez aussi faire appel à un conseiller en évolution professionnelle (CEP). Ce service, gratuit et impartial, vous guide pour structurer votre projet et vous oriente vers les dispositifs adaptés (Transitions Pro, Apec, Cap Emploi…) afin de transformer vos envies en actions concrètes.
#2 Construire un projet de reconversion réaliste
Une fois votre besoin de changement clarifié, il est temps de passer à la construction d’un plan solide. Objectif : valider la faisabilité de votre projet !
Concrètement, cela implique :
● d’analyser les débouchés du secteur visé ;
● de rencontrer des professionnels du métier qui vous intéresse ;
● de tester le terrain (formation courte, bénévolat, micro-projet…).
L’idée est simple : ne partez pas tête baissée. Une reconversion réussie commence par une phase d’exploration sérieuse. Cela vous permet de confirmer vos choix, de lever les doutes, ou d’éviter de grosses erreurs.
#3 Choisir le bon dispositif de reconversion en CDI
Selon votre situation, plusieurs aides peuvent financer votre formation sans que vous ayez à démissionner :
● Le Projet de Transition Professionnelle (PTP), un congé rémunéré pour suivre une formation certifiante, avec maintien de salaire sous conditions.
● Le CPF, qui permet de financer une formation ou un bilan de compétences, avec une grande flexibilité, notamment si la formation est hors temps de travail.
● La promotion par alternance (Pro-A), une formation en alternance pour évoluer ou se reconvertir au sein de votre entreprise.
#4 Envisager la rupture conventionnelle
Si votre reconversion vous pousse à quitter votre poste, vous pouvez envisager une rupture conventionnelle. Cette solution vous permet de quitter l’entreprise à l’amiable, tout en accédant à l’allocation chômage (ARE).
C’est une option intéressante si vous avez besoin de temps pour vous former ou chercher un emploi dans un autre secteur, sans pression financière immédiate. Attention toutefois : cette démarche nécessite l’accord de votre employeur. Il est donc essentiel d’ouvrir le dialogue et de présenter votre projet avec sérieux.
#5 Suivre sa formation en toute sérénité
Une fois le financement en poche, c’est le moment de se former ! Selon votre projet, cela peut impliquer de retourner sur les bancs de l’école, d’apprendre un nouveau métier ou de vous spécialiser.
Pour mettre toutes les chances de votre côté :
● Organisez votre emploi du temps, surtout si vous combinez formation et activité partielle.
● Entourez-vous de personnes qui vous soutiennent (amis, collègues, formateurs…).
● Gardez votre objectif en tête pour rester motivé.
C’est aussi le bon moment pour commencer à vous faire connaître dans votre futur secteur : inscrivez-vous à des événements, mettez à jour votre profil LinkedIn, participez à des forums ou des groupes professionnels… Les opportunités ne manquent pas !
#6 Trouver un emploi après votre reconversion
Une fois la formation terminée, place à la mise en pratique ! Plusieurs pistes s’offrent à vous :
● Postuler à des offres dans un nouveau secteur.
● Proposer une mobilité interne si votre entreprise dispose d’un poste adapté.
● Vous lancer en indépendant (freelance, micro-entrepreneur, artisan…).
● Cumuler plusieurs missions le temps de stabiliser votre nouvelle situation.
L’essentiel est de bien valoriser votre parcours de reconversion dans vos candidatures. Mettez en avant votre motivation, vos efforts pour acquérir de nouvelles compétences, et votre capacité d’adaptation. Aujourd’hui, les recruteurs considèrent souvent la reconversion comme un vrai signe de maturité et d’engagement.
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Les pièges à éviter dans une reconversion en CDI
Changer de voie professionnelle est un projet ambitieux et motivant. Mais pour que la transition se passe bien, mieux vaut éviter certains écueils courants. Voici les erreurs les plus fréquentes et comment les contourner intelligemment !
Se lancer sans plan
Quitter un emploi sans savoir où aller, c’est un peu comme partir en road trip sans GPS ni carte. La reconversion ne s’improvise pas : elle se construit. Un projet mal défini vous expose à une perte de repères, à des difficultés financières, à une remise en question rapide... Avant de poser votre démission ou de signer une rupture conventionnelle, assurez-vous d’avoir une vision claire de votre projet, un objectif précis, et un minimum d’éléments validés (formation ciblée, métier visé, conditions de rémunération, etc.).
Négliger la phase de test
Certaines idées font rêver sur le papier, mais déçoivent dans la réalité du terrain. C’est pourquoi il est essentiel de tester avant de se lancer. Que ce soit via une formation courte, un stage d’observation, du bénévolat ou une mission freelance, prenez le temps de confronter votre projet à la vraie vie. Cela vous permettra de valider (ou pas) votre intuition, d’ajuster votre plan si nécessaire, et de partir sur de bonnes bases.
Ne pas se faire accompagner
Une reconversion est un chemin complexe, qui mêle émotionnel, administratif et technique. Vouloir tout gérer seul peut vite devenir une source de stress. Or, des outils existent pour vous aider : bilan de compétences, conseil en évolution professionnelle (CEP), accompagnement RH, ou même coaching individuel. Ces dispositifs sont souvent gratuits ou finançables, et peuvent vous faire gagner un temps précieux. Ils sont là pour structurer votre démarche, identifier vos forces, et débloquer certaines étapes.
Sous-estimer le temps et l’énergie nécessaires
Une reconversion n’est pas une parenthèse de deux semaines ! En fonction de votre projet, il faut souvent plusieurs mois, voire années, pour aboutir à une véritable transformation. Il y a le temps de réflexion, de formation, de transition… Sans compter les éventuelles démarches administratives ou les ajustements personnels (organisation familiale, budget, mobilité). Se préparer à cette durée est essentiel pour ne pas perdre sa motivation ou se décourager à mi-parcours.
Refuser d’en parler à son employeur
C’est une erreur fréquente : attendre le dernier moment pour informer son employeur de son projet. Pourtant, si vous comptez utiliser un dispositif comme le Projet de Transition Professionnelle (PTP), son accord sera nécessaire pour organiser votre absence. Dans certains cas, l’entreprise peut même vous aider à évoluer en interne ou vous accompagner dans votre reconversion. Un dialogue ouvert et respectueux peut ouvrir plus de portes qu’on ne le pense. Ne faites pas de la reconversion un sujet tabou ! Communiquer au bon moment et avec les bons mots peut faire toute la différence.
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